Sancey – Les origines

De la Préhistoire au Moyen-Age

Les premières traces humaines dans le vallon de Sancey remonte au mésolithique  -10 000 à -6 000. Un atelier de fondeurs était présent lors de l’âge des métaux (entre -2200 et -800).

C’est à Sancey l’Eglise que se développe la première communauté villageoise sur le secteur probablement à l’époque mérovingienne.
L’église mère de Sancey semble érigée au VIe siècle par des moines de l’abbaye de St Maurice d’Agaune.
Au Moyen-Age, Sancey, paroisse du comté de Bourgogne, fait partie du St Empire Romain Germanique.
Entre le Xe et XIIe siècle, deux nouvelles communautés villageoises sont fondées, l’une autour de la maison forte sur le Dard, Grand-Sancey, et une le long de la Baume, Sancey-le-Petit bientôt Long-Sancey.
Lors de la guerre de 100 ans , Sancey fait partie du Duché de Bourgogne alors allié aux Anglais.

Les temps des troubles et des Conquêtes françaises “Comtois rends-toi nenni ma foi”

Au XVe siècle, “les écorcheurs”, mercenaires laissés sans activités par la fin de la Guerre de Cent Ans, ravagent le village comme toute la région. La première tentative de conquête française sous Louis XI, entraîne le pillage du secteur par les Suisses alliés de la France.
Au XVIsiècle, le Comté “franc” de Bourgogne rattaché aux Pays-Bas Espagnols et donc à la Couronne d’Espagne jouit d’une grande autonomie. C’est l’Age d’Or Franc-Comtois. Pendant les Guerres de Religion, “les Albanais” du Duc d’Albe, en route pour la Lorraine où Protestants et Catholiques se livrent de sanglants combats, ravagent encore Sancey et la Franche-Comté.
Au XVIIe , lors de la guerre de 30 ans, qui met à feu et à sang toute l’Europe, la Franche-Comté voit le conflit se porter sur son sol de 1635 à 1644. Sancey, à l’exception de quelques maisons est détruit par les “Suédois” du Duc de Weimar alliés au Français. Les 3/4 de la population comtoise disparaissent dans cette guerre doublée d’une famine et d’une épidémie de peste. Les Grottes de la Baume offrent, comme à chaque invasion, à la population un refuge sûr et pouvant accueillir tout le village.
C’est enfin en  1678 par le traité de Nimègue que la Franche-Comté devient Française. A Sancey, comme ailleurs la conquête est mal vécue, on retient cette volonté de Comtois demandant à être inhumés face contre terre pour ne pas voir le soleil (surnom du Roi Louis XIV). 

La Révolution et Ste Jeanne-Antide :

Après un siècle sans troubles, la Révolution Française n’est pas très bien accueillie. Les deux communes sont créées et un éphémère canton de Sancey l’Eglise voit le jour, avant de fusionner avec celui de Clerval. La constitution Civile du Clergé et les persécutions envers les catholiques font basculer le vallon dans la contre-révolution. Nombre de villageois suivent Sainte Jeanne-Antide et les prêtres réfractaires, se cachant dans le bois et les grottes des alentours. A l’été 1793, Sancey participe à l’insurrection de la “Petite Vendée” comtoise centrée sur le Haut-Doubs.
Le 27 novembre 1765, Jeanne-Antide Thouret naît à Sancey-Le-Long ; elle voue sa vie aux malades et aux enfants. Elle entre dans les ordres en 1787. Pendant la Révolution, d’abord sous surveillance, puis forcée de se cacher elle finit par émigrer en Suisse et en Allemagne. En 1810, elle fonde la congrégation des Filles de La Charité. Elle meurt à Naples en 1826 ; béatifiée un siècle plus tard, elle est canonisée le 14 janvier 1934. Une basilique, construite à proximité de la Maison Familiale, lui est dédiée.
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Le XIXe siècle et les Guerres Mondiales

Au cours du XIXe siècle, Sancey voit différentes armées d’occupation investir le vallon, d’abord les Autrichiens et les Suisses après la chute du Premier Empire de 1815 à 1818, puis les Prussiens en 1871 après la victoire allemande. Même si elle ne se déroule pas sur le sol de la commune, la Première Guerre Mondiale décime la jeunesse du village. Les soldats sancéens combattent sur le front de l’Est, notamment lors des batailles de la Marne, Verdun, la Somme, le Chemin des Dames… mais aussi en Belgique, dans les Balkans ou au Maroc ; 70 sont tués, la moitié de la classe 1894 ne reviendra pas du front. En 1940 après la “drôle de guerre”, la “guerre éclair” voit des Sancéens mourir au combat. L’armistice place Sancey dans la zone occupée et même en “zone interdite” comme tous les départements du Nord-Est. Le 7 septembre 1944, les armées de De Lattre débarquées le 15 août en Provence libèrent le village. Ses troupes majoritairement françaises issue des colonies, étaient appuyées par des divisions américaines. Elles arrivent par Pontarlier, Pierrefontaine et Landresse.